Des élèves de 6e TQ photographie ont pu assister à un spectacle pointu d'art contemporain. Une expérience qui n'a laissé personne indifférent.
"Pour simplifier énormément: on suit le parcours de l'australopithèque Lucy, depuis son apparition jusqu'à aujourd'hui où elle assiste, incrédule, à ce qu'on a fait de la terre", résume Zoé Zachos, digne héritière de Louis Daguerre et professeure émérite dans l'option photo.
S'investir au-delà du temps scolaire
Il ne s'agissait pas d'une simple histoire mais bien d'une expérience immersive: une pièce de théâtre-danse-exposition dans laquelle le public est partie prenante. "C'était souvent leur première confrontation avec de l'art contemporain. C'est un univers particulier et étranger pour beaucoup de monde", poursuit-elle. Afin de leur donner les clés de lecture de l'oeuvre, Zoé Zachos avait tenté un pari. "On avait convié les élèves, la veille, à 18h, à une rencontre avec l'auteur de Brûler afin qu'il puisse expliquer son cheminement créatif. On a été aussi surpris qu'heureux de voir quasi tous nos élèves venir au rendez-vous pour ce briefing en dehors du temps scolaire. Tout comme ils sont revenus le lendemain pour assister au spectacle."
"Ca m'a... attrapé le coeur"
Au sein des étudiants, l'expérience a été diversement vécue. Angeline, par exemple, n'a pas accroché. "J'ai trouvé l'ambiance assez glauque et je n'ai pas tout compris. Malgré tout, j'ai quand même apprécié la prestation de la chanteuse, tout n'était pas négatif." Le chant a également marqué Asya. "Sa voix a changé quand des lampes ont tourné autour d'elle.... Ca m'a... attrapé le coeur d'un coup", se remémore-t-elle. Elle a d'ailleurs particulièrement aimé ce spectacle immersif. "C'était même frustrant car beaucoup de choses se déroulaient en même temps et je ne savais pas regarder partout au même moment. L'univers global, assez dark, me correspondait totalement."
Si tous les élèves n'ont pas a reçu de la même manière cette mise en scène, l'expérience ne sera toutefois pas un one-shot puisque les 6e photo iront voir d'autres créations à Charleroi danse. "On a pu faire des choix de spectacles dans une liste. Mes préférences n'ont pas été retenues mais ce n'est pas grave. J'ai toujours l'occasion d'y aller par moi-même", embraye Angeline. Asya confirme elle aussi. "Il y a une série de plusieurs spectacles suivis d'une soirée. J'ai déjà prévu d'y aller avec des potes."
L'initiative de la section artistique fait donc coup double: ouvrir les horizons des étudiants et susciter un intérêt qui dépasse le simple cadre scolaire.