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Redac

Liberté, égalité, IET

Dernière mise à jour : 18 nov. 2023


Trois classes de l'IET vont illustrer un petit guide à l'occasion des 75 ans de la Déclaration universelle des droits de l'Homme.


C'est un projet professionnel grandeur nature pour nos élèves de 5e et 6e années de l'option artistique. Sollicités par le PAC Charleroi (Présence et action culturelles), ils doivent réaliser des illustrations pour un fascicule qui sera édité à 200 exemplaires et distribué le 8 décembre prochain. "Cela familiarise les étudiants à la réalisation d'un projet technique ainsi qu'au respect de la deadline imposée, souligne la cheffe d'atelier, Nina Vanhaverbeke. Cela suscite aussi le débat au sein des classes concernant le respect ou non de ces droits. C'est intéressant de voir les réactions spontanées de certains." (lire l'article en bas de page)


Les élèves peuvent laisser libre cours à leur imagination. Seuls ou en groupes, ils choisissent un article de la Déclaration qui leur parle et ensuite ils tentent de faire passer le message en images. "Certains ont choisi le dessin papier, d'autres le vectoriel, d'autres encore la sérigraphie. Tout cela dépend de leurs affinités techniques."





Les réalisations sont encadrées par les professeurs et feront l'objet d'une sélection envoyée au PAC. Ensuite, il n'y aura plus qu'à attendre et partir à la chasse à ces petits manuels collectors!



"En 2023, chez nous, on doit encore se battre pour nos droits"

Amel et Amélia participent à ce projet créatif. Elles ont assez rapidement choisi les droits qu'elles souhaitaient illustrer. "J'ai décidé de prendre la liberté de penser et de s'exprimer. Je suis féministe et je trouve qu'en 2023, on doit encore se battre pour avoir les mêmes droits en tant que femme, commente Amélia. C'est pareil pour l'homosexualité. Il n'y a pas encore une totale liberté de parole sur le sujet."


Quant à Amel, c'est face à la peur qu'elle a décidé de se dresser en optant pour l'interdiction d'une expulsion forcée. "Je ne le fais pas pour moi mais plutôt pour mon frère et mon papa. En raison de nos origines marocaines, ils sont souvent controlés par la police. Cela inquiète mon papa. Et moi, cela m'inquiète qu'il lui arrive quelque chose lors de ces contrôles..."


Ces deux exemples suffisent à prouver l'intérêt direct des élèves pour ce projet. Leurs convictions et leurs aspirations se traduisent donc petit à petit dans leurs réalisations. "Et ce n'est pas simple de résumer tout ce que l'on veut dire en une phrase et un dessin", assure Amélia.


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