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  • Redac

L'arbre aux mille possibles

On vous rassure, on n'a pas engagé Eric-Emmanuel Schmitt pour rédiger ce genre de titres. A l'IET, on a bien mieux pour écrire de belles histoires.



"On est passé de 60 exclusions d'élèves par an à... environ 4 ou 5, relate Pascal Bauwens, le préfet de discipline. C'était l'objectif de ce sas disciplinaire appelé le PAS." Cette cellule d'accompagnement a été créée il y a 8 ans par Pascal Bauwens et sa collègue éducatrice, Christel Chieco. "L'image que je trouve la plus appropriée pour définir le PAS, c'est celle du tuteur", commente-t-elle. Rester droit et développer de belles racines: l'idéal pour grandir et récolter le fruit de ses efforts.


Cela m'a cadré. J'en avais besoin.

C'est ce qu'il s'est passé pour Florian. "Quand j'étais au premier degré, les professeurs de plaignaient de mon comportement lors des conseils de classe. Madame Chieco m'a donc convoqué pour discuter et réaliser une feuille de route."


Concrètement, ce document comporte plusieurs objectifs définis en accord avec l'étudiant. En voici quelques exemples: arriver à l'heure à chaque cours, posséder son matériel, ne pas bavarder, avoir une attitude positive en classe, ne pas être grossier,.... La liste est déclinable à l'infini en fonction des observations des professeurs consignées sur cette feuille à chaque heure de cours. "Je savais que j'étais sous contrôle et que tout ce que je faisais allait être noté par les profs, détaille Florian. Cela m'a cadré, j'en avais besoin. J'ai même demandé à avoir une feuille de route l'année suivante."



Le disciplinaire au service du pédagogique


On comprend mieux l'image du tuteur qui permet de rectifier le tir et éviter le déracinement. "Cela peut même être valorisant car les enseignants y indiquent aussi des remarques positives", intervient Stéphanie Uytterhaegen, éducatrice à l'IET. "En plus de cela, cela permet une certaine transparence, ajoute Christel Chieco. Chaque semaine, les commentaires sont envoyés aux parents et aux éducateurs pour que le suivi de l'élève soit total."


Chaque année, ce sont 50 à 60 étudiants qui fréquentent le PAS. "Tous ne sont pas sous feuille de route. Parfois, des rendez-vous afin de discuter sont suffisants. Cela donne l'occasion d'évoquer la gestion de leurs émotions et de leurs réactions."


En accompagnant l'élève dans la rectification de sa trajectoire, le PAS lui permet de se concentrer sur ses apprentissages et d'envisager sereinement la floraison de son avenir aux mille possibles.

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