Les élèves de l'option coiffure viennent d'assurer un marathon de 3 jours organisé par l'AVIQ.
"On t'invite à la magie, y'a pas de raccourci, oublie tes soucis, hohohohohooo". Une chanson de Magic System? Non, une chorégraphie improvisée et une des nombreuses scènes festives vécues par les élèves et les professeurs de l'IET lors du salon EnVIE d'amour organisé à Dampremy, par l'AVIQ.
Durant 3 jours, la section coiffure s'est coupée en quatre pour les visiteurs de cet événement accueillant des personnes en situation d'handicap. "Cela permet aux élèves d'être confronté à un nouveau public. Ils élargissent leurs horizons", commente la cheffe d'atelier, Sandrine Bricmont. Vanina, élève de 6e, le reconnaît: c'est une approche différente. "Ce n'est pas que de la coiffure. Ce sont des rencontres. On doit engager le dialogue différemment, cela nous change de nos habitudes", sourit-elle avant de continuer la coupe d'une de ses clientes du jour. "Voilà madame. Si vous venez à la soirée de clôture du salon, vous serez totalement prête comme ça".
Les personnes défilent devant les étudiant(e)s, encadré(e)s par leurs professeurs. "On n'arrête pas depuis trois jours, soulignent Mesdames Lokietek et Mormina. Il y a des gens sans arrêt et, en plus, on chante et on danse."
Les élèves, eux, doivent assurer les coupes de A à Z. "On n'est pas toujours contrôlés par les professeurs. On doit se débrouiller comme si on était coiffeuses, c'est aussi ça qui est bien", reconnaît Alyssa.
-"Madame, pour faire un chignon...?"
-"Commence par boucler les cheveux et puis je viens t'aider"
-"On vient de me faire un bisou et me dire je t'aime"
-"Alors, qu'est-ce qui vous ferait plaisir?"
-"Et voilà madame, ça vous plaît?"
Les discussions fusent autant que les services effectués. Les élèves sont côte à côte et apprennent à gérer le temps, les demandes, le matériel, l'espace réduit...
En plus de cela, ils doivent affronter de nouveaux défis.
"On a eu beaucoup de coupes hommes à effectuer mais les étudiants n'ont pas encore abordé cela en cours... Alors, c'est le moment de leur dire d'essayer", relèvent les professeurs. Pour les aider, il y a aussi Mero, un copain de classe qui gère déjà cette technique. "On me demande des conseils donc je viens aider. On n'a pas encore vu ça en classe donc ça me fait plaisir de pouvoir le faire ici et de montrer les gestes aux autres."
Pour toute personne qui observe la scène, le constat est clair: on touche à l'objectif ultime de l'enseignement. Les savoirs et savoir-faire sont mis en œuvre par des élèves qui s'entraident, en collaboration avec des professeurs offrant une solide dose de confiance et d'autonomie. Le tout dans une ambiance aussi positive que professionnelle. Que demander de plus?!