Le nouveau plan pour l'enseignement qualifiant (PEQ) suscite beaucoup de questions. L'IET a pris les devants pour y répondre.
L'information a énormément circulé ces dernières semaines: on ne double plus entre la 5e et la 6e dans le technique et le professionnel. Une annonce qui nécessite des éclaircissements. C'est la raison pour laquelle notre établissement proposait, ce soir, des séances d'informations à destination des parents et des élèves.
Ne plus raisonner en "année d'école" mais en modules
Patricia Salsac, cheffe d'atelier de la section bioesthétique, connaît bien le système. "Notre option et celle de coiffure étions pilotes en la matière depuis 2016 avec ce qu'on appelait les CPU, la certification par unités, se souvient-elle. En fait, tout va commencer dès la 4e. Les élèves auront un certain nombre de modules à valider en 3 ans. Si l'un d'eux est raté, l'élève poursuit son parcours dans l'option. Mais, pour obtenir son diplôme, il devra quand même réussir tous les modules, c'est-à-dire, refaire ceux ratés la première fois."
Il est donc possible qu'un élève passe de 4e en 5e puis de 5e en 6e en ayant échoué à une ou plusieurs épreuves. "Si des échecs restent en fin de parcours, il y a une 6e complémentaire dans laquelle l'étudiant à l'occasion de rattraper ce qui n'a pas été acquis lors des années précédentes."
Changer sa façon de penser/faire
"Beaucoup d'élèves ont juste entendu qu'ils allaient réussir leur 5e automatiquement. Ils n'ont pas eu plus d'infos. C'est la raison pour laquelle la séance d'informations de ce mardi est indispensable. Il faut bien expliquer les règles aux étudiants et à leurs parents, insiste cette autre responsable de section. Si les élèves ne réussissent pas leur 6e complémentaire, ils se retrouvent sans rien entre les mains."
"Un élève qui n'a pas trop travaillé pendant son parcours de 2 ou 3 ans dans l'option se retrouverait avec une montagne de matières dans l'année de rattrapage.... Et là c'est très difficile...", confirme Patricia Salsac.
Les étudiants doivent donc comprendre qu'un travail régulier sur plusieurs années est indispensable.
Les parents doivent donc comprendre ce nouveau système de passages de modules sur plusieurs années et non plus de passage d'année scolaire.
Les professeurs et l'établissement doivent donc proposer un encadrement différencié et adapté à tous les cas particuliers.
Accompagnement personnalisé
La 6e année complémentaire ne consiste pas en un redoublement pur et simple de la
6e. "Certaines élèves ont un horaire individuel. Elles vont suivre tel cours de 5e, tel autre cours de 6e etc. C'est construit en fonction des lacunes observées et des modules à représenter", poursuit Patricia Salsac.
"Il faudrait que chaque élève soit accompagné d'un dossier personnel afin que tout professeur sache où l'étudiant en est dans son parcours et ce qu'il faut retravailler", complète un professeur spécialiste dans la recherche d'élèves (la phrase n'est pas finie) nécessitant un coaching particulier.
La coordination des équipes éducatives et des horaires ainsi que l'accompagnement de l'évolution de chaque élève constitue un sacré chantier. D'autant qu'aucun moyen supplémentaire (humain/financier) n'est octroyé aux établissements pour assurer cette mission.
C'est donc avant tout sur l'investissement et la confiance mutuelle du triangle élèves-parents-école que les bases d'un travail de qualité devront être posées.
Mais comme vous le savez...
Impossible n'est pas IET!
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